Veuillez sélectionner votre région et votre langue pour continuer :
Please select your region and language to continue:
We use cookies
Respecting your privacy is important to us. We use cookies to personalize our content and your digital experience. Their use is also useful to us for statistical and marketing purposes. Some cookies are collected with your consent. If you would like to know more about cookies, how to prevent their installation and change your browser settings, click here.
Août 2023
Les marchés boursiers mondiaux ont enregistré des rendements positifs en juillet, suite à un premier semestre solide. Depuis le début de 2023, nos portefeuilles d’actions affichent des rendements supérieurs à ceux des indices de référence au Canada et dans les marchés émergents, mais légèrement inférieurs face à l’indice des actions internationales. Sur 12 mois, tous nos mandats ont surpassé leur indice de référence. Depuis le début de l’année, la progression des indices s’établit à 17,2 % pour le S&P 500 (rendement global en $ CA), 8,4 % pour les S&P/TSX, 14,5 % pour le MSCI Europe, 14,7 % pour le MSCI tous les pays du monde (ACWI) et 8,2 % pour le MSCI Marchés émergents.
En juillet, la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont relevé leurs taux d’intérêt directeurs respectifs de 25 points de base (pb). Les pressions inflationnistes continuant de faiblir à l’échelle mondiale, la majorité des grandes banques centrales ont indiqué que leur cycle de hausses de taux tirait à sa fin. Comme nous l’avons expliqué en détail dans nos Perspectives sur la conjoncture économique et les marchés financiers de juillet, le ralentissement de la croissance économique est une conséquence attendue du resserrement monétaire et une condition essentielle du retour de l’inflation au taux cible.
Alors que de nombreux actifs ont subi des corrections notables depuis le début des hausses de taux, la situation de l’immobilier commercial est récemment devenue préoccupante, notamment du côté des immeubles à bureaux. La pandémie a accéléré la tendance à l’assouplissement des modalités de travail, incitant des entreprises à opter pour des modèles de travail hybrides ou entièrement à distance. Ceci a mené à une diminution de la demande d’espaces à bureaux traditionnels : au Canada, le taux d’inoccupation des bureaux est en hausse pour s’établir actuellement à 18,1 % contre environ 10 % avant la pandémie, et des chiffres semblables s’observent aux États-Unis. De plus, les propriétaires immobiliers devant composer avec une hausse de leurs coûts de financement et une baisse de leurs revenus de location en raison de la sous-utilisation des immeubles à bureaux, les risques augmentent pour les portefeuilles de prêts des sociétés de services financiers. Dans le cadre de notre démarche rigoureuse, nous mesurons ces risques et en quantifions l’impact sur la liquidité, la solvabilité et la rentabilité des sociétés dans lesquelles nous investissons.
Les portefeuilles de prêts des banques canadiennes et américaines que nous détenons présentent une bonne diversification sur le plan géographique, les domaines d’activité et les types d’immeubles. En moyenne, l’immobilier commercial représente 10 % de ces portefeuilles, dont moins de 2 % pour les immeubles à bureaux. Aux États-Unis, les banques régionales, dans lesquelles nous n’avons pratiquement aucune exposition, détiennent plus de 85 % des prêts immobiliers visant les bureaux et les immeubles à commerces de détail implantés dans les centres-villes.[1] Dans Le point sur les portefeuilles d’avril, les préoccupations entourant le système financier ont été abordées, soulignant que les banques régionales ayant une clientèle concentrée ainsi que de mauvaises pratiques de gestion de risques, étaient les plus sensibles aux hausses de taux. À notre avis, ces banques sont aussi les plus vulnérables à toute faiblesse du secteur des immeubles à bureaux. De leur côté, les grandes banques, faisant pour la plupart partie de nos investissements, concentrent leurs prêts dans les immeubles de bureaux de grande qualité pour lesquels la demande reste stable. Leurs pertes sur prêts ont été négligeables, conséquence de la qualité des sociétés emprunteuses et d’un faible ratio prêt/valeur. Les banques canadiennes et américaines ont néanmoins accru prudemment leurs réserves dans le secteur immobilier commercial. Par exemple, la Banque Toronto-Dominion, exposée de façon considérable au marché américain, souligne dans ses derniers résultats trimestriels que ses réserves pour pertes sur prêts sont environ 2,5 fois plus élevées, comparativement à la période prépandémique.
Notre analyse nous amène à conclure que les banques dans lesquelles nous investissons offrent une valorisation intéressante et un potentiel haussier substantiel à moyen et à long terme. Même si de lourdes pertes sur prêts immobiliers affecteraient certes les bénéfices des banques, nous estimons que l’effet sur la rentabilité sera gérable. Ces sociétés sont bien capitalisées et présentent un bilan robuste constitué d’actifs diversifiés de grande qualité. Les banques se montreront sans doute plus prudentes dans l’octroi des prêts, d’où la perspective d’un resserrement des conditions de crédit qui accentue le risque d’un ralentissement plus marqué de l’économie. Toutefois, nous sommes confiants que les systèmes financiers canadien et américain reposent sur des bases solides.
Selon nous, les actions que nous détenons offrent des perspectives de croissance attrayantes à long terme et sont bien positionnées pour supporter toute secousse pouvant frapper le secteur immobilier commercial. Dans Le point sur les portefeuilles d’août 2022, publié au moment où les craintes de récession étaient élevées, nous avions insisté sur le risque d’adopter une vision à court terme en matière d’investissement et l’importance de rester investi durant les périodes de volatilité. Si bien que les investisseurs qui ont fait preuve de patience face à la volatilité et qui sont demeurés dans les marchés tout au long de l’année ont été récompensés. Nous continuons de croire que cette stratégie sera avantageuse pour les investisseurs. Notre portefeuille d’actions mondiales se négocie à un multiple attrayant de 12,3 fois les bénéfices prévus et offre un taux de dividende de 3,2 %. Dans l’ensemble, nous ne préconisons aucune modification de notre stratégie de répartition de l’actif et nous continuons de privilégier les actions par rapport aux liquidités et aux obligations dans nos portefeuilles équilibrés. Nous restons confiants que notre stratégie de placement disciplinée continuera de favoriser la préservation et la croissance de votre capital.
[1] Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des États-Unis; https://www.federalreserve.gov/publications/files/financial-stability-report-20230508.pdf
Abonnez-vous au bulletin et aux autres publications de Letko Brosseau :